logo
#

Dernières actualités avec #Gabrielle Hazan

«Chaque image peut être détournée par des pédocriminels» : la ministre du Numérique alerte les parents qui publient des photos de leurs enfants
«Chaque image peut être détournée par des pédocriminels» : la ministre du Numérique alerte les parents qui publient des photos de leurs enfants

Le Figaro

time10-08-2025

  • Politics
  • Le Figaro

«Chaque image peut être détournée par des pédocriminels» : la ministre du Numérique alerte les parents qui publient des photos de leurs enfants

Dans La Tribune dimanche, Clara Chappaz cosigne un appel invitant les parents à bien réfléchir avant de poster sur les réseaux sociaux des photos de vacances de leurs enfants : «En aura-t-il honte dans dix ans ? Est-ce que je le protège en l'exposant ?» «Une image sur deux utilisée sur les sites pédocriminels vient des photos d'enfants que nous publions nous-mêmes sur les réseaux sociaux», alerte la ministre déléguée chargée de l'IA et du numérique, Clara Chappaz, dans une tribune publiée par La Tribune dimanche. Dans ce texte qu'elle cosigne avec la directrice de l'Observatoire de lutte contre les violences numériques Véronique Béchu, et l'ancienne cheffe de l'Office mineurs Gabrielle Hazan, la ministre invite les parents à se méfier du «sharenting», mot formé par la contraction de «sharing» et «parenting» pour désigner le fait de partager des moments familiaux avec ses enfants sur les réseaux sociaux. «Ces échanges sont devenus si banals, dans le prolongement du partage de nos propres vies, que nous avons cessé de les interroger» constatent les auteurs du texte, «mais ces publications peuvent ouvrir la porte à une exploitation dont on ignore souvent l'ampleur». En effet, ajoutent-elles, «les réseaux de communication pédocriminels mondialisés sont nourris par notre insouciance numérique», surtout «à l'ère de l'IA générative», et «ce que vous postez aujourd'hui peut ressurgir demain dans un contexte déroutant, douloureux, voire dangereux». Publicité Respect de leur vie privée Et de suggérer quelques questions que les parents doivent se poser avant de publier une photo de leurs enfants sur les réseaux sociaux : «En a-t-il envie ? En a-t-il besoin ? En aura-t-il honte dans dix ans ? Est-ce que je le protège en l'exposant ? Comment cette photo peut être réutilisée ?» Les enfants, rappelle cette tribune, ont aussi le droit au respect de leur vie privée, d'autant que ces images resteront en ligne indéfiniment. Les trois auteurs citent une étude selon laquelle «à 13 ans, un enfant compte en moyenne 1300 publications à son sujet, la plupart mises en ligne par ses parents». Les parents ont aussi la responsabilité d'éduquer les enfants au numérique en transmettant les bons réflexes, surtout dans un contexte où des enfants de plus en plus jeunes sont présents eux-mêmes sur les réseaux sociaux. «Nous avons une responsabilité collective et éducative : leur apprendre ce que sont le consentement et le droit à l'image, et les protéger d'un accès trop précoce aux réseaux sociaux, dont ce phénomène est l'un des maux» estiment les auteurs. À lire aussi Comment les réseaux sociaux formatent nos enfants Celles-ci n'invitent pas les parents à ne plus prendre de photos de famille ni même à ne plus les partager avec leurs proches, mais à «réapprendre à le faire autrement», faisant valoir qu'une «photo envoyée par message privé n'a pas le même impact qu'une mise en ligne publique» et qu'une «image floutée, cadrée à distance protège davantage qu'un portrait».

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store